L’Expressivité du Sensible

 « La vie n’est pas faite pour rester
dans l’anonymat d’un corps »

Danis Bois

Présentation

L’Expressivité du Sensible repose sur le paradigme du Sensible développé par Danis Bois et les chercheur⸱ses du CERAP dans le cadre d’une démarche de recherche scientifique autour d’une subjectivité corporelle spécifique. Le rapport au Sensible en soi génère des perceptions singulières et des tonalités corporelles qui peuvent constituer le socle de nouvelles connaissances et le support du geste expressif.

L’Expressivité du Sensible est de ce fait, une expressivité particulière, dans une qualité de présence totale à son geste (cf. Maria Leão, La présence totale au mouvement, 2003).

C’est à la fois cette qualité de présence et de mise en action à partir de la puissance d’agir du vivant en soi, et une pratique d’accompagnement regroupant des outils spécifiques de la pédagogie perceptive entrelacés à des médias artistiques.

Claire Larronde

« Il y a les mots, il y a les gestes,
il y a les sons, il y a le souffle.


L’Expressivité du Sensible

concerne tous les arts vivants et plastiques. Il s’agit de rendre visible, de laisser apparaître, une qualité d’être, perçue de manière sensible, intime, en proximité avec la puissance d’agir du vivant dans le corps en mouvement.

Cette  qualité de présence relationnelle permet de déployer sa créativité au service de son art et de sa vie. Justesse, générosité, joie, jeu, clarté, simplicité, finesse, subtilité, intimité, autant de qualités humaines pour se relier à une écologie du vivant.

Anne Blanchard

« L’Expressivité du Sensible agit comme un révélateur du mouvement interne.


Elle donne à voir la personne dans toute son humanité et sa singularité, au-delà des masques. L’enjeu n’est pas de changer de personnalité mais de « reconnaître, accepter, accueillir, aimer ce qui est », et d’apparaître au monde. C’est pourquoi elle me semble être l’aboutissement de la pédagogie perceptive : elle arrive après la mise en relation avec l’immobilité, la lenteur et le silence ; après l’enrichissement de sa conscience corporelle ; après l’apprentissage de la perception et la saisie du sens de son vécu ; après le renouvellement de son rapport à soi, aux autres et au monde.

Et dans le même temps, l’expressivité rend toutes ces choses possibles.

L’expressivité du Sensible est « l’art d’être vivant », c’est-à-dire à la fois une pratique artistique célébrant la vie et une manière d’exister au monde. »

Hélène Gorius

Une pratique singulière et subtile donnant vie à plusieurs vécus et applications, comme autant de couleurs à l’arc-en-ciel de l’Expressivité !

En voici quelques extraits :

« Pour moi, l’expressivité, c’est prendre la mesure de qui je suis, du plus infime au plus infini, du plus intime au plus incarné, du plus fragile au plus solide et ancré.

C’est me mettre au cœur de la vie, de ma vie, me laisser traverser par tout ce qui est vivant, l’accueillir, lui donner de l’espace, de la lumière, en prendre soin, l’aimer, le laisser s’exprimer et exister en dehors de moi, (…).

C’est goûter la joie profonde du présent et le bonheur de la présence simple libre et en équilibre entre tout ce qui fait la vie : les émotions, les hauts et les bas, les épreuves, les espérances, les morts, les naissances, sans cesse renouvelées. »

Coline Promeyrat

« Cʼest apprendre à modeler notre corps afin quʼil devienne terre dʼaccueil de nos contrastes intérieurs, pour que puisse sʼexprimer toute la palette de notre être sans que cela nous déstabilise. Oser cette authenticité dans les différents secteurs de notre vie.

Cʼest acquérir la stabilité intérieure qui me permette dʼassumer lʼimperfection de ce que je suis, de le vivre, le nommer, lʼoffrir, lʼexprimer et découvrir les merveilles que cela a fait apparaître. Y voir naître l’expression de ma grandeur singulière. Comme le dauphin plonge dans les profondeurs océanes avant de nous émerveiller de son saut aérien. Comme la perle naît du dur labeur du grain de sable creusant dans l’huître. Comme lʼeau coulant du pot fêlé révèle les graines cachées dans les sables du désert et nous en offre les fleurs. »

Stéfanie James